L’abbaye bénédictine de Gellone
Guillaume de Gellone, comte de Toulouse et duc d’Aquitaine, fonde l’abbaye en 804 . Après une carrière militaire, il se retire comme moine. Il y est enterré en 812 et canonisé en 1066.
Le tombeau de Saint Guilhem, ainsi qu’une relique de la vraie croix, offerte par Charlemagne, attirent les foules de pèlerins. L'abbaye devient une étape importante sur le chemin de St Jacques de Compostelle. Elle est classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco.
L’église abbatiale et une partie du cloître du XIe et XIIe siècle, sont un exemple de l’art roman méridional (pierres cassées pour les murs extérieurs et festons sur le haut des murs). Le reste du cloître date des XIIIe et XIVe siècles, le clocher du XVe siècle. Une centaine de moines dépendait de l’abbaye.
Au cours des guerres de religion , l’abbaye est saccagée par les protestants. Au XVIIe siècle, Gellone est reprise par la Congrégation de St Maur qui entreprend de la rénover.
A la Révolution,l’abbaye est vendue comme bien national, les bâtiments sont occupés par une filature et une tannerie.
Monument historique depuis 1840, l’abbaye sera restaurée et sauvée.
Des éléments du cloître, datés du XIIe siècle vendus au collectionneur américain George Grey Barnard, fondateur du musée The Cloisters, sont toujours exposés à New York.
Aujourd'hui, l'abbaye est l'un des édifices les plus visités du département de l'Hérault.